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L'art de la tisane

Dernière mise à jour : 22 juin 2022


C'est une triste réalité : tout le monde ne sait pas faire de la bonne tisane. C’est un comble car c’est sans doute la plus vieille boisson du monde ! Du moins à partir du moment où on a inventé la casserole… ou son ancêtre… d’ailleurs que peut être l’ancêtre de la casserole ? Je me le demande mais je m’égare…


Infusion versus décoction/macération

Présentement je ne vous parlerai ni de décoction, ni de macération… je vous parlerai d’infusion ! Je m’adresserai donc uniquement aux parties de plantes sèches telles que les feuilles, les fleurs, les petits fruits ou même les tiges (les petites tiges frêles !!!) : ces parties de plantes légères et fragiles !

En effet, racines, écorces ou fruits (imposants à infuser) nécessiteraient sans doute autre chose qu’une infusion pour qu’ils vous offrent leurs principes actifs (ce qu’on cherche quand on met des plantes dans de l’eau)... on leur proposerait (à ces gros éléments) une macération ou une décoction !


Une infusion est un mode préparatoire qui consiste à verser de l’eau frémissante, c’est-à-dire sur le point de bouillir, sur un mélange de plantes (sèches ou fraîches) dans un récipient couvert.

On conseille souvent de couvrir le mélange pendant l’infusion : c’est tout bonnement pour conserver les principes actifs volatiles. Mais si vous ne les voulez pas et bien vous ne couvrez pas et puis c’est tout !

Et puis oubliez les bouilloires précisant la température… quand l’eau est sur le point de bouillir (peu importe la température mais normalement on ne doit pas être loin des 100°C en France) c’est que c’est le bon moment pour la verser sur vos plantes.


Marmite, chaudron, casserole….

Et si on causait récipient à infusion ? En d’autre terme, de "théière", oui mais pas si simple en fait ! Cela peut éventuellement convenir mais il faudra associer à votre théière des équipements : passette, passoire, boule à thé… ou filtre adapté. Sauf que les plantes vous donneront le meilleur d’elles-mêmes si et seulement si elles nagent librement : alors limitez donc leurs contraintes physiques !

Vous pourriez tout à fait utiliser une casserole (ni en fer ni en aluminium) avec son couvercle (ou une assiette, mais attention aux risques de brûlure quand vous la manipulez) puis filtrez votre infusion dans un second temps. Je dis pourquoi pas ! Mais on n'est pas encore au top.

Alors alors… vous voulez vraiment savoir quel est le meilleur récipient pour faire de la tisane ? Et bien c’est une cafetière à piston ! Oui, une cafetière que vous détournerez comme un vrai pirate : osez hacker* bon sang !

Avec votre "cafetière détournée", vous disposez de tout ce qu’il faut :

  • de place pour que les plantes nagent allègrement et se libèrent;

  • d'un dispositif intégré tellement pratique : le fameux système de piston qui vous permet de filtrer en un coup de main (et même d’une seule).

Cerise sur le gâteau, la cafetière détournée en tisanière est translucide et vous pouvez contempler le spectacle ! Vous savez bien que la beauté de ce qu’on déguste, ça compte beaucoup pour le plaisir gustatif !


Tisanière façon cafetière détournée pour faire un litre de bonne tisane !


Mais alors plantes fraîches ou sèches ?

La plante fraîche contient plus d’eau… il vous en faudra donc en plus grande quantité (environ 3 fois plus si on veut l’équivalent "goût et principe actif") que dans sa version sèche. Soit, au bout du compte c’est pareil… sauf que personnellement, je préfère les plantes sèches. Car quand je les réhydrate, j’ai l’impression de les réanimer… et je trouve ça tellement beau… alors qu’avec la plante fraîche ébouillantée, j’ai presque mal pour elle !